Après un printemps pluvieux, le soleil et la chaleur reviennent en juin. Les chats à moitié sauvages ont pris possession des lieux, nichant sur les bottes de pailles et les charpentes et se prélassant au soleil matinal. Mais dès que l'on s'approche, farouches, ils disparaissent dans la foret.
On va leur apporter un peu de confort en posant les baies vitrées.
Toutes les fenêtres, je les achète sur le bon coin, à un prix défiant toute concurrence. Elles sont difficilement réutilisables puisqu'il faut insérer les huisseries dans l'encadrement existantes. Or dans ma construction, je peux facilement déplacer un montant pour l'adapter à la dimension de la fenêtre. On trouve parfois de très belles pièces comme un triple vitrage pour 40 euros. D'autres sont de conception plus ancienne, mais elles feront l'affaire.
Il y a deux types de baies. L'ouverture à la française ou les coulissantes. Dans le cas des murs épais, il me semble préférable d'opter pour les coulissantes qui peuvent s'insérer en tunnel dans l'épaisseur du mur.
Finition de la partie ouest.
Ajuster des baies vitrées et terminer le montage des murs. Pour le coffrage de la partie haute, un échafaudage est à l'essai. Un triangle en bois renforcé fixé sur les montants avec 3 vis de 5*80. S'il cède ici, ce n'est pas dramatique, car il est à 1m du sol. Par contre, il devra assurer quand j'attaquerai le pignon sud de 6m de haut.
L'aile ouest est à présent hors d'eau, il est temps d'attaquer la partie sud. J'acquiers de l'expérience et je décide de m'occuper du toit avant le remplissage de la paille qui avait nécessité bien des complications pour protéger les murs des intempéries pendant le montage (bâches qui s'envolent et pluies qui finissent toujours par s'infiltrer dans les murs).
La difficulté avec le montage du toit avant le remplissage de paille vient de la résistance de la structure bois. Alors, j'ai quand même ébauché les murs avec un premier rang de ballots de paille coffrés. Et du coup la structure devient bien plus rigide et permet le montage des plaques sous tuile.
Il faut maintenant monter les plaques de 2 m² qui pèsent 30 kg. Pour cela, j'ai écarté une fermette pour permettre un passage de 1m de la largeur de la plaque. J'ai construit un lève-plaque, fixé par un axe de rotation au niveau du toit et actionné par un treuil. Les photos sont plus explicites.
La conception m'est venue sur le moment et a été réalisé en une matinée avec les moyens à disposition. Il faut savoir improviser. Les plaques ont été montées facilement et fixées dans l'après-midi.
Et voilà où j'en suis fin juin. Courage, on l'aura